Le gaspi, c’est fini ?

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© 180°C - Illustration Delphine Brunet

Ne plus jeter les yeux fermés sous prétexte que la date inscrite sur le paquet est dépassée, réfléchir, lire, s’informer et surtout continuer à cuisiner pour garder notre liberté.

Les sigles pullulent sur les denrées alimentaires de nos supermarchés, sensés nous informer ou nous protéger, ils sont souvent incompréhensibles et passablement anxyogènes.
Prenez par exemple la DLC, date limite de consommation, (à ne pas confondre avec la droite libérale chrétienne, le  » Downloable content », comprendre contenu téléchargeable ou la division légère de cavalerie d’aucune utilité ici.) elle est la pour nous éviter une mort atroce suite à une intoxication alimentaire fulgurante. Qu’elle en soit remerciée.

Le gaspi, c'est fini ?
© 180°C – Illustration Delphine Brunet

Mais les infections alimentaires d’origine bactérienne aux doux noms de salmonellose ou listériose sont plus souvent dues aux industriels peu scrupuleux qu’aux consommateurs négligents.
Fuyez à toutes jambes les barquettes de sauté de dinde baignant dans une marinade au curry !

Ce joli subterfuge masque d’une pierre 2 coups l’odeur et le goût.

Préférez toujours une viande fraîche et séduisante que vous aurez acheté chez votre boucher et ferez vous même mariner dans une sauce dont vous seul avez le secret.

Le gaspi, c'est fini ?
© 180°C – Illustration Delphine Brunet

Quelques règles d’hygiène sont tout de même à respecter, souvent pleine du bon sens qui vous habite, comme par exemple se laver les mains avant de cuisiner, nettoyer son frigo avec du vinaigre blanc régulièrement (et pas qu’une fois par an !) ou ranger les restes dans des boites hermétiques.
Cela dit, cette DLC provoque une psychose qui pousse certaine personne dont je tairais le nom ici à jeter les 24 yaourts aromatisés à la pistache achetés sur un coup de tête incompréhensible sous prétexte que la date de péremption arrive bientôt à son terme et qu’une peur subite de les voir se transformer en bombe chimique les assaille.

Cette aberration de notre chère société de consommation serait pourtant réversible quand on sait que lors d’une fabrication de yaourts industriels, une partie de la production destinée aux pays lointains se voit tamponnée d’une DLC deux fois plus longue que celle apposée sur les mêmes yaourts destinés au marché français.
Comme quoi, la manipulation du consommateur tremblotant est facile.

Ne serions-nous pas une fois de plus pris pour des bonnes poires ? Ou peut être des truffes ?
Mais on ne va pas se laisser bananer si facilement !

Pour la peine, voici quelques recettes pour ne pas jeter les yaourts natures ou les petits suisses qui ont dépassé d’une ou deux semaines leur DLC.

 

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