Bouchées de crevettes
Ces bouchées de crevettes sont élaborées avec des crevettes crues, est-il besoin de le préciser ?
Pour 4/6 pêcheurs à pied
- 600 g de crevettes (les queues décongelées et décortiquées), tout à fait crues
- 1 blanc d’oeuf
- 1 c. à c. de Maïzena®
- 1 morceau de gingembre
- 2 tiges de citronnelle
- Un quart de piment
- Quelques brins de coriandre
- 2 citrons verts
- Huile d’olive
- Sel et poivre
1/Menus épluchages et découpes Épluchez le gingembre, la citronnelle, prélevez un zeste de citron. Hachez menu ces aromates et le piment.
Pourquoi ? Hacher menu ? Pour mettre peu en quantité… mais beaucoup en goût : c’est le principe même de la surface d’échange.
2/Les crevettes Avec détermination, mixez très finement 400 g de crevettes avec le blanc d’oeuf, la Maïzena® et du sel. Placez la pâte obtenue dans un bol. Ajoutez les restes des crevettes grossièrement coupées, tous les aromates, de la coriandre hachée et du poivre : c’est un cas typique d’incorporation directe de l’assaisonnement.
Pourquoi ? Mixer finement ? Pour acquérir une texture inimitable autrement. Le sel au début ? Il aide à obtenir cette texture en mettant en solution certaines protéines… Le blanc d’oeuf ? Il va coaguler à la cuisson, donnant ainsi plus de tenue aux bouchées. Ajouter une partie des crevettes « grossièrement » coupées ? Afin de créer des contrastes de textures avec des zones plus fermes que d’autres. On évite ici l’isotexture, trop banale et déjà-vu.
3/ Les bouchées Après avoir humecté vos mains, formez des boulettes de la taille d’une balle de ping-pong, puis déposez-les dans le panier du cuit-vapeur. Démarrez la cuisson, comptez 8 à 10 minutes. Servez les bouchées décorées avec un peu de coriandre, un soupçon de piment, du sel, du poivre, quelques gouttes d’huile d’olive et de jus de citron vert.
Pourquoi ? Les bouchées en forme de boulettes ? C’est, ici, la forme qui offre le meilleur rapport masse/surface pour une cuisson parfaite. La cuisson vapeur : parce que (en principe !) la vapeur qui cuira les bouchées sera légèrement moins chaude que 100 °C (en cours de condensation, en fait) et évitera à l’eau contenue dans les bouchées de dépasser cette température fatidique (tous les détails page 57). Ajout des épices et des aromates à la fin ? Afin de créer de la compétition aromatique et éviter les platitudes désespérantes de l’isolateur ! Sonnez la cloche de l’ouverture des festivités et si personne n’accourt, mangez cette caviarade avec des pâtes chaudes ou froides.
© 180°C – Textes & recettes Stephan Lagorce / Stylisme Delphine Brunet / Photographie Eric Fénot
Une recette extraite du Une recette extraite du Traité de Miamologie