Oui, pas si facile de se faire une idée à la suite des débats de cette campagne. Pourtant la question de l’alimentation si proche des problématiques environnementales, économiques et sociétales n’a sans doute jamais été aussi brûlante !
Le Pen, Fillon, Macron, Mélenchon, Hamon, entre « patriotisme » alimentaire et vision économique.
Peu d’échanges donc donnant à voir options et différences, mais restent les programmes que notre équipe a lus et les intervention des candidats que nous avons tenté de suivre. « Patriotisme » alimentaire au Front National, statu quo du candidat Fillon, le progrès serait-il à chercher ailleurs ? Le candidat Mélenchon qui semble d’une part vouloir investir la défense de la cause animale, affirmait également lors de son « contre-salon de l’écologie », en février dernier, que « L’humanisation de la société est dans les assiettes. Et il est probable que la révolution citoyenne commence par les assiettes ». Tandis que le candidat Macron parait envisager les choses sous un angle plus économique : « Je serai le candidat du prix payé aux agriculteurs » avons-nous entendu. Il plaide pour « de véritables organisations de producteurs avec des capacités de négociations renforcées » face aux industriels et distributeurs. Que le ciel l’entende !
Le plus écologiste ?
Reste Benoît Hamon qui est peut être le plus offensif de la bande des 5 sur la question, avec une coloration très écologiste de ses propositions. Critique d’un modèle « à bout de souffle », le candidat du PS propose d’accompagner « la transition agricole déjà à l’œuvre, pour parvenir à un système plus respectueux de l’environnement et des paysans ». Un « contrat alimentaire durable et solidaire » qui aurait pour objectif la mise en place « d’une souveraineté alimentaire capable de nourrir l’humanité tout en préservant l’écosystème de notre planète ».
Qu’à nouveau, le ciel l’entende !!! Notre rédacteur en chef, Philippe Toinard, a abordé ces délicates questions dans son éditorial du 180 N° 9 à lire ici.
Ps Puissent les « petits » candidat nous pardonner de ne pas les citer ici.