Guide Michelin… Quand les chefs communiquent pour ne rien dire

Guide Michelin… Quand les chefs communiquent pour ne rien dire
© 180°C - Photographie Olivier Pascuito

Le 9 février dernier, le guide Michelin dévoilait à 11h00 précises son palmarès 2017 au Palais Brongniart. Dans les agences de relations presse, la pression montait, on sentait à des kilomètres la fébrilité au-dessus des claviers.

Tout le monde au garde-à-vous.
Tout était prêt, le communiqué rédigé, corrigé, rewrité, mis en page. Tout le monde attendait le feu vert pour appuyer sur le bouton envoi et engorger les boîtes mail des journalistes…qui avaient déjà l’information via les réseaux sociaux ou en live dans la salle du dit Palais Brongniart.

Comme à la parade…
Pendant ce temps, sur scène, les nouveaux étoilés défilaient les uns après les autres dans un show minuté. À 12h05, un premier email nous annonçant le gain d’une étoile au Logis de la Cadène à Saint-Emilion, tombait. À 12h09, le Restaurant du Palais Royal communiquait à son tour puis à 12h17, le restaurant La Scène Thélème prenait le relais…et ainsi de suite jusqu’à la fin de la journée. Jusque là, rien d’anormal, il est tout à fait logique qu’un chef de cuisine soit heureux de partager avec la presse, cette bonne nouvelle. Mais là où l’histoire devient risible, c’est quand des établissements qui n’ont ni gagné ni perdu une étoile, se mettent à communiquer pour nous rappeler qu’ils conservent leur(s) étoile(s) ou l’art et la manière de prendre la parole pour ne rien dire.

Communiqués pour les mal-comprenants.
Toute la journée, les communiqués s’amoncelaient, « untel est heureux de vous annoncer qu’il conserve son étoile pour l’année 2017 », « untel remercie le guide Michelin pour sa confiance renouvelée », « untel est ravi de garder son étoile Michelin pour le 5e année consécutive »…etc. Autant vous dire que ces communiqués filaient directement à la corbeille et ce pour une raison simple, nous savons lire le dossier de presse du guide Michelin et si vous n’apparaissez pas dans la liste des « nouveaux étoilés » ni dans celle des « étoiles supprimées », c’est qu’effectivement, vous la conservez. Du coup, on se demande s’il est vraiment nécessaire de dépenser de l’argent auprès d’un service de presse pour nous annoncer une telle information ? Nous n’en sommes pas certains !

 Souvenez-vous, dans 180°C #8, nous vous parlions de Jacques Décoret, déjà étoilé en 2016…

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