Agriculture urbaine, un potentiel ?
A côté des systèmes conventionnels et massifiés dont notre alimentation dépend, l’agriculture cherche à se réinventer. Avec le bio, bien sûr mais aussi d’autres pistes un peu plus confidentielles comme l’agroforesterie, l’agriculture urbaine, la permaculture, l’hydroponie urbaine, la culture sur les toits… Autant de pistes explorées avec plus ou moins de de bonheur et de sérieux, par une galaxie de chercheurs d’un nouveau modèle plus économe et plus respectueux de l’environnement.
Services écosystémiques
Une thèse Agroparistech est donc en cours afin d’évaluer le potentiel de la culture sur les toits. Productivité, impact de la pollution, qualité des productions, influences des différents substrat de culture, volumes d’eau de pluie captés, et plus généralement bilan des services écosystémiques rendus, autant de variables évaluées dans le cadre de ce travail engagé il y a deux ans.
Une culture… sur du recyclage !
Point notable de cette étude, les cultures associées (sans intrants phytosanitaires) sont menées sur des matériaux recyclés : briques et bétons broyés pour apporter drainage et oxygène aux racines, bois décomposé, compost et déchets de seconde génération de champignonnières pour les éléments nutritifs. Ces matériaux sont soit mélangés ensemble, soit étagés les uns sur les autres (culture « en lasagne ») Cette dernière méthode semble la meilleure et donne des rendements de 15 kg/m2.
Et la pollution ?
Le bilan carbone des cultures est étudié parallèlement ainsi que la pollution. Dans le cas de la rue Claude Bernard, les analyses de métaux lourds sont conformes aux normes et il semble que les polluants viennent du substrats et non de l’air… Mais le site étudié est éloigné de grands axes comme le bd périphérique où les résultats seraient sans doute bien différents… Encore un mot. Sur Paris intra-muros, la surface de toit disponible serait de 80 hectares environ !
Pour en savoir encore plus, ça se passe ici.