L’habitat des riverains de la culture intensive pollué par les pesticides… Une étude de Générations Futures présente des chiffres.
Non, ni l’Asoxystrobine ni le Diflufenican ne restent sagement sur les cultures où ils sont étendus… Ils voyagent et s’invitent chez les riverains aux alentours. C’est ce qu’une étude de Générations Futures vient avancer. Disons-le aussitôt : la portée de ce travail très intéressant sera limitée par la trop faible quantité de prélèvements et d’analyses effectués (24) et on ne manquera pas de souligner cette faiblesse. Pour autant, les résultats présentés par l’association (voir ici) sont édifiants. Sur les 22 échantillons analysés (de la poussière dans les habitations riveraines d’exploitations intensives), entre 8 et 30 pesticides ont été retrouvés sur les 60 ciblés !
Perméthrine, Tebuconazole, Dimethomorph retrouvés dans tous les échantillons…
La quasi-totalité des molécules décelées fait partie des PE (Perturbateurs Endocriniens) qu’on soupçonne notamment de menacer le développement des fœtus et jeunes enfants. Parmi les autres « découvertes », 1 insecticide et 2 fongicides sont retrouvées dans tous les échantillons (Perméthrine, Tebuconazole, Dimethomorph) et le Diuron, allias 3-(3,4-dichlorophényl)-1,1-diméthyl-urée), interdits en France depuis 2008 ont été retrouvés dans des prélèvements…
Consommer, c’est agir !
Cette étude, même faite avec un nombre trop restreint d’échantillons ne devrait laisser personne indifférent : riverains, bien sûr, associations, mais aussi agriculteurs, UIPP, et pouvoirs publics.
Encore un argument en faveur d’une autre agriculture, demassifiée, désaccoutumée, en partie, du moins, aux « Médicaments » qu’on lui prodigue. In fine, le consommateur est le décideur: par ses choix, par ses réflexes d’achat, il est le seul à pouvoir envoyer un message plus vertueux. Consommer, c’est agir !
