Description
Nous vous devons des explications
Nous vous devons des explications
Comme vous avez pu le constater, nous sommes passés d’un numéro printanier à un numéro automnal. Un bond dans le temps dont la faute incombe au satané virus qui a bouleversé nos quotidiens et contraint notre imprimeur à rester confiné loin de ses presses. Cet opus estival était pourtant prêt, mais la sortie du numéro du printemps ayant été retardée, les deux revues se seraient retrouvées en concurrence chez nos amis libraires.
À votre question légitime : « Le numéro de l’été 2020 a-t-il été sacrifié, ses recettes et ses reportages jetés aux oubliettes ? » Nous répondons, bien évidemment, non, et nous vous donnons rendez-vous en juin 2021 pour les découvrir, les lire et les cuisiner. Vous ne le savez peut-être pas, mais lorsque vous avez entre les mains un numéro, cela signifie qu’il a été produit un an plus tôt par nos équipes de journalistes, photographes, stylistes et illustrateurs. Ceci afin de vous offrir des recettes toujours réalisées avec des produits frais, et pour vous présenter des couleurs de ciels, de paysages et de végétations de saison. En cet automne, plongée chez un nuciculteur dans le Lot, journée au cœur d’une récolte de houblon dans les Flandres ou week-end passé en compagnie de Jacky Mercier, docteur ès tomates dans le Poitou… parce que oui, les tomates ont une vraie saison, une partie en été, une autre en automne.
Cette gymnastique calendaire entre la réalisation des sujets, qu’ils soient en extérieur ou en studio, et la distribution de la revue dans les rayons des librairies, a toujours été au cœur de notre projet : défendre une alimentation saine et durable en respectant la saisonnalité des produits et en les cuisinant lorsqu’ils sont à leur meilleur. Il faut donc anticiper et quand un virus vient brouiller les cartes, il ne perturbe finalement pas trop notre fonctionnement car notre revue était prête. Ça n’est finalement que partie remise.
En attendant, laissez-vous glisser doucement vers les fêtes de fin d’année en cuisinant les recettes du marché, du home made, du divin quotidien, mais aussi celles des chefs Fabrice Idiart, au Pays basque, ou Matthieu Garrel, à Paris, en cassant des noix près de la cheminée ou en réfléchissant au nom d’un chasseur qui pourrait vous rapporter un lièvre pour le préparer à la royale.
Philippe Toinard, rédacteur chef de 180°C