Description
« Contrefaçons alimentaires. »
L'édito de 180°C #13
« Contrefaçons alimentaires. »
L'édito de 180°C #13Entre deux visites de grottes pour bien comprendre la formation des stalagmites, deux séances de bronzage au bord de la piscine ou sur la plage, deux parties de pétanque et la lecture des Exquises cochonneries des Cahiers de Delphine, édité par 180°C, il est une occupation intimement liée aux vacances à laquelle personne ne veut déroger : le marché. Que l’on soit dans le Luberon, sur l’île de Ré, à Guétary ou à La Souterraine, on aime tous, sur le coup de dix heures, prendre son cabas et arpenter les halles ou le marché pour faire le plein de fruits et de légumes de saison et compléter avec juste ce qu’il faut de viande pour le barbecue ou de poisson pour la plancha. Et puis, parce qu’il nous reste toujours quelques euros dans le fond des poches, on se laisse tenter par les étals pittoresques de spécialités locales, régionales, fermières ou de terroir qui… ne le sont pas toujours.
Au rang des petites et des grandes arnaques, le miel, l’huile d’olive, les herbes de Provence, le nougat, les fromages ou les saucissons. Comment se repérer dans cette jungle de l’indélicatesse et de l’escroquerie ? Apprendre à lire les étiquettes, notamment la mention de l’origine, s’assurer de la présence de l’estampille du vétérinaire pour les produits charcutiers, vérifier les labels – AOC, AOP, Label Rouge, IGP – et toujours jeter un œil à l’arrière du stand, les cartons et autres cageots apportent une mine de renseignements sur les provenances.
Sinon, vous avez une autre solution, aller à la rencontre des producteurs… chez eux. Ça tombe bien, vous êtes en vacances. Comme nos journalistes et photographes, empruntez le chemin des douaniers ou les routes vicinales. Faites des tours et des détours. Puisque vous étiez prêts à visiter un musée, une fabrique d’espadrilles ou un phare, profitez-en pour repérer les panneaux sur le bord des routes. Au bout du sentier, un éleveur de cochons, un producteur de légumes secs, un distillateur, un maraîcher, un vigneron, un confiseur, un apiculteur… toujours prêts à vous recevoir pour vous expliquer leur métier et vendre le fruit de leur travail. Dans ce 13e numéro de 180°C, grimpez à Villaroger découvrir le persillé de Tignes, glissez-vous à Saint-Jean-de-Minervois pour rencontrer un producteur de gin et d’eaux-de-vie de fruits ou longez la Côte d’Opale pour croiser une ramasseuse de moules. Vous en voulez d’autres ? Reportez-vous aux anciens numéros de votre revue préférée ou sur notre site sur lequel une carte « maison » indique les bonnes adresses pour privilégier la vente en direct et mettre en déroute les contrefacteurs, arnaqueurs et autres voleurs.
Philippe Toinard, rédacteur chef de 180°C.